Dans un coin reculé de la Turquie, certains membres de la famille Ulas ont attiré l’attention des scientifiques du monde entier en raison de leur remarquable façon de se déplacer : ils marchent à quatre pattes. Ce phénomène intriguant, qui n’avait jamais été observé chez l’homme moderne, a suscité une quête visant à comprendre ses implications pour la théorie de l’évolution humaine.
Le mode de vie extraordinaire de la famille Ulas a été révélé par un documentaire de la BBC intitulé The Family That Walks on All Fours (La famille qui marche à quatre pattes). Le professeur Nicholas Humphrey, scientifique britannique, qui s’est penché sur leur intrigue, a découvert que six des 19 membres de la famille présentaient cette tendance unique.
Une particularité propre à cette famille
L’étonnement du professeur Humphrey était évident lorsqu’il a déclaré : « Je n’aurais jamais pensé que, même dans le cadre des fantasmes scientifiques les plus extraordinaires, des êtres humains modernes pourraient retourner à l’état animal ». Il a souligné que ce qui distingue l’homme du règne animal, c’est sa capacité à marcher sur deux jambes et à garder la tête haute.
Au cours d’études menées en Turquie, certains scientifiques ont proposé le concept controversé de « dévolution », suggérant que l’homme pourrait régresser dans l’évolution. Cependant, le professeur Humphrey a rapidement rejeté cette notion, la qualifiant de « profondément insultante » et « scientifiquement irresponsable ». Il estime au contraire que la famille Ulas pourrait représenter une phase de transition vitale dans l’histoire de notre évolution.
Des caractéristiques anatomiques remarquables
Des recherches plus approfondies ont révélé des détails intrigants sur l’anatomie de la famille Ulas. Leurs membres présentaient un cervelet rétréci, un état sans équivalent chez les autres humains. Des comparaisons entre les squelettes ont amené les chercheurs à conclure que les structures osseuses des enfants ressemblaient davantage à celles des grands singes qu’à celles des humains typiques.
Malgré ces similitudes, il est important de noter que la méthode de mouvement de la famille Ulas diffère de celle des primates qui marchent sur leurs articulations. Ils utilisent plutôt leurs mains à plat, ce qui suggère une adaptation unique dans leur parcours évolutif.
Si l’état de santé de la famille a sans aucun doute joué un rôle dans sa façon de se déplacer, le professeur Humphrey a émis l’hypothèse que des facteurs environnementaux, tels que l’absence d’encouragement à se lever et à marcher après l’âge de neuf mois, ont également pu contribuer à cette locomotion particulière.
Une lueur d’espoir
À la lumière de ces découvertes, les membres de la famille Ulas ont été confiés à un physiothérapeute et ont reçu un équipement spécialisé conçu pour les aider à marcher sur deux jambes. Cette approche holistique vise à les aider à s’adapter à un mode de locomotion humain plus typique.
L’histoire de la famille Ulas continue de captiver les scientifiques et les chercheurs, en mettant en lumière la complexité de l’évolution humaine et en offrant l’espoir d’un avenir meilleur pour les enfants de la famille.